Page:Bourget - Une nuit de Noël sous la Terreur, 1907.djvu/62

Cette page a été validée par deux contributeurs.

55
SOUS LA TERREUR

Dévoré par cette inquiétude, de quelle course hâtive je redescendis vers le boulevard où habitait Mlle  Bouveron et avec quelle angoisse je vis s’avancer la vieille fille au-devant de moi sur le pas de la porte, et déjà elle m’interrogeait :

— Madame vient d’être bien mal, disait-elle. C’est pour cette nuit, j’en suis sûre. Vous n’amenez pas M. Couturier ?

Et quand je lui eus expliqué le résultat de ma visite.

— M. Raillard ? s’écria-t-elle en joignant ses mains avec un geste d’horreur.

Elle répéta :

— M. Raillard ?… C’est lui qui a fait