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UNE NUIT DE NOËL

et je voudrais bien voir avec eux de meilleurs temps ! Mais nous approchons de chez ma sœur. Ils la laissent tranquille, elle, parce qu’elle a été la sœur de lait de défunte Mme Raillard. Rapport à ça, il ne l’a pas fait arrêter… Ç’a été un brave homme autrefois, et savant !… Ce sera le chagrin de cette mort qui lui aura troublé la cervelle, et puis ces nouvelles idées. Il ne boit que de l’eau, cet homme-là. Il ne mange pas. Il ne vit que dans ses livres. Il en a deux chambres toutes pleines. Je vous demande un peu, tant savoir, pour devenir si méchant !… Tenez, monsieur, voyez Jeannot… — Elle désignait son cheval du bout de son