Page:Bourget - Une nuit de Noël sous la Terreur, 1907.djvu/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

30
UNE NUIT DE NOËL

que je fis en descendant de voiture, à une demi-lieue peut-être de Morteau et lui disant :

— Je n’ai plus besoin de vos services, mon ami. Ma femme et moi préférons continuer la route à pied. La voiture est à vous avec les chevaux et ceci par-dessus le marché (je lui mettais dans la main un rouleau de louis), si vous partez tout de suite de ce côté (je lui montrai la route par laquelle nous étions venus). Sinon…

J’avais tiré de ma poche un pistolet que j’armai d’un geste si déterminé que le malheureux se mit à trembler de tous ses membres :

— Je vous obéirai, Monsieur, répondit-il, je vous obéirai…