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UNE NUIT DE NOËL

tre une pour que nous fussions pris. Les médecins à qui j’ai raconté depuis ce tragique épisode m’ont tous dit que la mort d’une femme accouchée de la veille, était, non pas probable, mais certaine, dans des circonstances pareilles. Il n’en est pas moins vrai que le lendemain à midi je me trouvais avec Henriette dans une chambre d’un petit village de la frontière suisse ; elle couchée, son fils suspendu à son sein, et vivante, bien vivante, et l’enfant vivant, bien vivant ! La Providence avait permis que ma folie fût une sagesse… Nous étions sauvés.