Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/77

Cette page n’a pas encore été corrigée

y a longtemps que je ne l’ai pas rencontré, cet excellent prince, comment va-t-il ?… — « Vous le verrez bientôt en personne, demain sans doute, » reprit Longuillon, « car il m’a prié de vous demander un rendez-vous. Il a de son côté une autre communication à vous faire… Que répondriez-vous, mon cher Nortier, s’il venait vous dire : — « J’ai un neveu qui n’a pas toujours été très raisonnable, mais vous savez que les jeunes gens un peu fous font plus tard les meilleurs maris. Il n’a pu aller chez vous sans remarquer la grâce de mademoiselle votre fille, et sans en être touché… » bref, s’il vous demandait la main de mademoiselle Béatrice pour votre serviteur… », et côté des rayons X : « Ouf ! Ça y est ! Mais que c’est bête d’être là deux hommes d’esprit et de se faire des phrases pour se dire : donne-moi de ce que t’as et je te donnerai de ce que j’ai, comme les gosses, tout simplement… » — « Ce que je répondrais ? » fit Nortier de sa même voix posée, et jamais plus froide expression de visage ne démentit plus complètement un plus patriarcal discours : « Vous me connaissez, mon cher Guy, vous savez que je suis avant