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ompagnon lui demandait avec une véritable anxiété : — « Qu’avez-vous ? Est-ce que vous vous sentez mal ?… » — « Pas si haut, " répondit le père. « Elles n’auraient qu’à vous entendre et à être inquiètes… Aidez-moi un peu seulement. » Et, prenant le bras de celui qu’il aimait déjà comme le mari de sa fille, du même geste que sa vieille maîtresse avait eu pour prendre le bras de cette fille, il ajouta, en regardant Gabriel, avec des yeux humides de larmes, dont celui-ci ne pouvait pas comprendre le sens : « Que vous êtes bon de vous intéresser à un vieil infirme comme moi !… Si je vis, nous ferons une paire de grands amis, n’est-ce pas ?… »