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plaudit quand je chante, je me dis : Est-ce que cela me l’attache davantage ? Il n’est pas à moi tout à fait ! Va, je ne suis pas heureuse, plus rien ne m’est doux ; le sommeil seul me console, parce qu’il me permet d’oublier, et la mort, c’est un sommeil qui dure… On m’oubliera vite, je ne gênerai plus rien !

Et puis, ajouta-t-elle plus bas, je ne verrai plus cette figure placide de Jules, me reprochant jusqu’à mes pensées.

— Jules ne te reproche rien du tout, c’est le remords qui t’agite…