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me donner un dernier adieu ! Ce serait impossible ! Impossible, comprends-tu bien ce mot ?

Et elle sanglotait.

— Vraiment, Louise, tu n’es pas raisonnable, lui dis-je un jour ; cet homme (je ne pouvais l’appeler autrement, à son grand désespoir) cet homme a réellement besoin de retourner chez lui, songe donc que ce n’est pas à la guerre qu’il va, c’est au contraire dans un but très pacifique. Il va pour augmenter son bien-être ; il reviendra satisfait, heureux même, de son voyage.