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tain, c’est qu’elle s’était livrée, abandonnée complètement ; elle était devenue la chose de dom Pedro. Ce mot qu’elle avait employé en se révoltant contre son mari, elle s’en rassasiait à présent en l’appliquant à celui-ci : « Oui, disait-elle, ma joie est d’être la chose de dom Pedro ! »

Cet attachement que je soupçonnais à peine, quand Louise m’en fit l’aveu, durait depuis plusieurs années déjà. Pour elle, c’était devenu comme un besoin impérieux, sa vie tout entière était là, tandis que, pour lui, ce n’était plus qu’une lourde