Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/63

Cette page a été validée par deux contributeurs.

instant de réunion, si gai ordinairement à la campagne, était pour moi, ce jour-là, une heure d’angoisse.

N’allais-je pas rougir en l’embrassant ? N’allais-je pas jeter un regard inquisiteur et ridicule sur chacun de ses amis ?

La position devint facile quand j’entrai dans le salon. Elle était là, dans tout l’éclat de sa beauté sereine, plongée dans une conversation animée avec dom Pedro, plus obséquieux que jamais.

Matt était là aussi, se tenant un peu à l’écart, et je vis parfaitement