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présent, et ne pensant pas qu’il dût y avoir un avenir. Mon cœur ne pouvait la croire coupable ; cette pensée me torturait ; aussi le sommeil ne vint-il m’engourdir que lorsque le jour commença à se glisser entre mes rideaux.

Savoir Louise sur une pente fatale, quel écroulement ! Mais je voulais ignorer encore qui l’y entraînait et surtout à quel degré elle était arrivée. J’en étais là de mes réflexions quand il fallut rentrer dans la vie réelle ; la journée était avancée ; l’heure du dîner approchait, et cet