Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vite consolée, ne vivant que pour sa fille, travaillait à grand’peine à rétablir une fortune très compromise à la mort de son mari.

Nos vies se ressemblaient donc, en somme, quoique par des raisons très différentes.

Nous avons ainsi passé notre première enfance, nous cherchant toujours et toujours heureuses de nous retrouver. Que de douces heures se sont écoulées à nous confier l’une à l’autre nos importantes affaires… ces mille riens qui tiennent une si grande place dans les existences de dix