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Ce mot me décida, je me levai, et, l’ayant embrassée, je sortis.

C’était une tiède soirée de juin, il n’était pas tard, je voulus rentrer à pied, marchant doucement, absorbée par la pensée de Louise.

Pourquoi suis-je partie, avant que son mari ne fût là ? pensai-je, j’aurais peut-être réussi à la calmer ? Que va-t-il se passer quand il rentrera ? Si je retournais ? Mais non, c’est ridicule. D’ailleurs on ne me laisserait plus entrer ; elle va s’endormir, et peut-être demain… Elle m’a dit : à demain, sa vie prendra-t-