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je ne le reverrai jamais. Dors bien, ma Jeanne. Adieu !

Louise me dit ces paroles d’un ton profondément triste, mais si résolu, que je ne trouvai rien à répondre. Je restais immobile et sans forces ; elle vit mon embarras, se mit à sourire avec amertume et me répéta froidement ce mot : adieu. Puis ce fut tout, son regard plongeait dans le mien, elle comprenait que je voulais rester, ce qui la contrariait visiblement.

— Je vais sonner, dit-elle, à demain.