Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.

terrasse bordant la mer, et là, dans un coin connu d’elle, elle contemplait, séduite par un charme inconnu et croissant, ce sublime spectacle, qui, toujours semblable à lui-même, ne se ressemble pourtant jamais !

Tantôt la mer semblait vouloir éteindre ce globe de feu, qui descendait sur elle comme pour la menacer, et de chaque petite pointe des lames s’envolait une fine poussière d’eau brillante comme des diamants ; puis cette irradiation diminuait, s’éteignant peu à peu, laissant la nuit