aimé ainsi, parce que l’on s’est conduit comme un Alphonse ! Mais, je n’en veux plus, ni d’elle, ni d’aucune autre… Je hais l’amour maintenant, et je vais m’amputer le cœur. Faites comme moi. »
— « Est-ce que je le peux ? » répondit René. « Non ! Vous ne savez pas ce que cette femme était pour moi ! … » Et tout d’un coup, s’abandonnant à toutes les fureurs de la passion qui grondaient en lui, il commença de gémir, la face convulsée, versant des pleurs, tordant ses mains. « Vous ne le savez pas, ni combien je l’ai aimée, ni combien j’ai cru en elle, ni ce que je lui ai sacrifié ! Et puis cette chose hideuse, elle, dans les bras de ce Desforges ! Ah ! … » — et il fut comme secoué par une nausée. « Elle m’aurait trompé avec un autre seulement, avec un homme à qui je pourrais penser avec haine, avec rage, — mais sans ce dégoût… Voyez, je ne peux même pas être jaloux de celui-là…— Pour de l’argent ! Pour de l’argent ! … » Et se levant et serrant le bras de Claude avec frénésie : « Il est administrateur du Nord, vous me l’avez dit… Hé ! bien ! savez-vous ce qu’elle m’a proposé l’autre jour ? … De me faire gagner de l’argent d’après ses conseils… Moi aussi, j’aurais été entretenu par le baron… C’est tout naturel, n’est-ce pas, que le vieux paie tout, et la