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XV


LES RANCUNES DE COLETTE


Il y avait environ deux mois que cette vie durait, monotone et si douce, et sans autres événements que ce regret du dernier baiser et cette espérance des caresses prochaines, lorsqu’un matin, et au moment même où René sortait de chez lui pour aller à un de ces rendez-vous, Françoise lui remit une lettre dont la suscription le fit tressaillir. Il avait reconnu l’écriture de Claude Larcher. Il savait, pour avoir passé à l’hôtel Saint-Euverte et causé avec Ferdinand, que l’écrivain avait séjourné à Florence, puis à Pise. Il avait même adressé à la