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IV


PASCAL COUTURE


– « Irai-je ou n’irai-je pas cette après-midi ? … J’ai promis. Pourquoi ai-je promis ? … À quoi bon me laisser présenter à sa mère, puisque je ne l’épouserai pas ? … »

Telles étaient les phrases qui se prononçaient, indéfiniment, dans la pensée de Laurence, depuis l’invitation faite par Pierre Libertat au nom de sa mère. Elle se les répétait maintenant encore, et, une fois de plus, longtemps après avoir quitté la colline incendiée, en débouchant sur la route qui longe la voie ferrée. Dans ces formules, tout ensemble décidées et anxieuses, se résumaient les disparates de sa vie, dont les images contrastées venaient de traverser son