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dans la marine. Après la mort de son père, la nécessité de gérer directement ses domaines l’avait contraint de démissionner. Ce retour avait coïncidé avec le départ de Laurence. À l’imitation de quelques propriétaires du pays, et dans l’espoir d’augmenter ses revenus par des succès sur les hippodromes locaux, Pierre Libertat s’était avisé d’installer une petite écurie de chevaux de courses dans une ferme qu’il possédait à l’une des extrémités de la presqu’île de Giens. Une piste, aménagée sur la plage, servait à l’entraînement de ses bêtes. Ce joujou sportif lui était un prétexte pour quitter sans cesse Toulon, où il s’ennuyait. Chaque jour ou presque, on pouvait le voir qui débouchait de Carqueiranne et de San Salvadour sur un petit automobile qu’il conduisait lui-même. Il le garait dans une des cabanes de cet étrange hameau de bastides qui s’appelle Pomponiana, par souvenir du port Romain de ce nom, pas très