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Palma Cayet. Cette prétention à une aristocratique origine n’a pas empêché l’un d’entre eux d’acheter, pendant la Révolution, à titre de biens nationaux, force domaines dont les maîtres avaient émigré, si bien que les soi-disant descendants du viguier royaliste se trouvaient être, au commencement du dix-neuvième siècle, les plus grands propriétaires terriens de la région. Après cent ans et plus, cette fortune territoriale avait bien fondu. Il en restait assez pour que l’actuel héritier du nom, baptisé Pierre à cause du légendaire ancêtre, gardât encore cinquante bonnes mille livres de rente au soleil, entre les Maures, Hyères et Toulon. Sa mère et lui habitaient dans cette dernière ville, pas très loin de l’Intendance, un de ces vieux hôtels aux balcons soutenus par des atlantes, que les élèves de Puget ont multipliés en Provence. Ce jeune homme il comptait trente ans à peine, – était entré d’abord