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Celle-ci n’avait pas insisté. Mais cette question avait suffi. De prolonger vingt-quatre heures de plus son séjour à Vernham Manor avait été insupportable à Laurence. Le même soir elle déclarait son intention de quitter l’Angleterre à lady Peveril, qui répondait :

– « Pas avant l’inventaire fini. »

– « Mais, madame, » avait répliqué la fière enfant, « je n’ai rien à faire avant l’inventaire, je n’étais pas au service de lady Agnès.

– « Alors, » avait repris la cruelle femme, dont le visage exprimait la haine pour sa sœur, reportée sur la protégée de cette sœur, « vous voudrez bien admettre que je prétende vérifier votre malle avant votre départ. » Cet outrage, adressé à une autre à travers elle, Laurence l’avait subi avec une révolte qui, à ce seul souvenir, lui faisait battre les tempes. La malle une fois visitée et refermée