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dans le Berkshire, où lady Agnès avait son domaine, avec l’intense verdure, la molle humidité du paysage, si différent de celui du Var et de la sécheresse nette de ses montagnes. C’étaient les visites dans les châteaux environnants, et un défilé de figures indéchiffrables à Laurence, malgré son effort pour comprendre et parler un peu leur langue. C’était, ensuite, un subit départ pour l’Italie, à bord d’un paquebot de la P. O. où la manœuvre était faite par de souples Hindous vêtus de cotonnades blanches. C’était un séjour à Naples, à Rome, à Florence, avec des promenades dans des horizons insoupçonnés, avec de longues stations dans des musées, demeurés pour elle si attirants et si déconcertants. Lentement, par Milan, la Suisse et l’Aile magne, lady Agnès et sa jeune amie étaient remontées vers l’Angleterre, et une autre image surgissait, encore plus sinistre que celle de la pauvre Millicent, étendue