naseaux du cheval étonné reniflaient contre sa poitrine.
– « Écartez-vous, » commanda Pierre ; « mais écartez-vous ! … »
– « Vous me passerez sur le corps avant de le toucher… »
Ramassant une pierre, elle la leva en ajoutant, un rire de mépris aux lèvres, maintenant, et dans le rude langage d’une fille du peuple :
– « C’est du propre, pour un officier, de se battre avec une femme qui défend son homme. »
Au même instant, on entendit la voix un peu essoufflée, mais ferme, de Couture, qui arrivait plus vite encore, au lieu d’obtempérer à la prière de Laurence. Les derniers mots de sa fiancée lui étaient parvenus, et il criait à son tour :
– « Qu’est-ce que vous me voulez, monsieur Libertat ? »
Pierre avait pâli, à croire qu’il allait s’évanouir. Ses paupières battirent