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gardait rancune à sa mère du malaise où il se débattait. Il n’avait pas dîné avec elle la veille, également incapable de se taire sur le sujet qui lui tenait au cœur, et de supporter que la dénonciatrice lui en parlât. Il était allé dans un des restaurants du port, hanté par des officiers. Il y avait retrouvé quelques camarades. Cette reprise de contact avec son ancien métier avait encore assombri son humeur. Après une nuit d’insomnie, une dépêche reçue de son écurie lui avait servi de prétexte à ses propres yeux pour prendre le train qui va de Toulon à Hyères. Il y avait lieu, en effet, d’examiner le cheval malade dont il avait parlé lors du thé, en vue d’une décision définitive. Le jeune homme avait eu le courage de choisir la grande ligne pour son voyage, au lieu de celle du Sud qui s’arrête à l’Almanarre. De la gare d’Hyères il était allé droit à son écurie, où l’attendait le vétérinaire. La consultation finie, il avait dit :