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témoignage. J’ai déposé que j’avais vu le père Brugeron ramasser la bicyclette, et je ne l’avais pas vu. J’ai menti, moi, Couture, à cause de toi, parce que j’ai cru que je pourrai faire de toi un honnête homme, si tu te repens et si je te garde. Conduis-toi en homme dès maintenant. Dis-toi que tu me dois le silence, et garde-le. »

– « Je penserai à vous, monsieur Couture, quand je serai devant elle. Et alors elle ne me fera pas peur. »

– « Pense surtout à ce que je t’ai déjà dit, que je veux avoir sauvé un honnête homme, » répéta Pascal.

– « Je serai un honnête homme, monsieur Couture. Je vous l’ai déjà promis et je vous le promets encore, » répondit l’enfant, et, prenant la main de son grand ami, il la lui baisa, en ayant soin de ne pas poser sa petite bouche sur le doigt blessé. Puis, câlinement :

– « Je ne vous ai pas fait mal, monsieur Couture ? … Vous verrez. Vous verrez. Vous ne