car le petit garçon avait ajouté, avec l’inconscience de son âge :
– « Ah ! vous serez bien plus heureuse avec lui ! »
Avec, qui donc aurait-elle été moins heureuse ? Quelle comparaison s’était présentée spontanément à cette jeune imagination, et pourquoi ? Pourquoi, une heure plus tard, Mme Albani et Marie-Louise s’étaient-elles regardées l’une et l’autre, étrangement, quand le pauvre goy s’était avancé, de sa jambe boiteuse, vers les deux femmes, conduit par Laurence qui lui donnait la main ? Elle n’avait pourtant dit qu’une phrase si simple, et qui aurait dû, après leurs bons et longs rapports de voisinage, être accueillie si joyeusement :
– « Maman, vous n’avez qu’un fils. Vous en aurez deux, si vous dites oui à ce que va vous demander Pascal. Moi, je lui ai déjà dit : oui. »
Pourquoi ce même regard d’une interrogation étonnée,