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voudrait aller chez le père Nas. Il ne serait pas de retour avant deux heures. Laurence avait le temps de courir elle-même chez elle, pour que son absence ne fût pas l’objet de nouveaux commentaires, de s’asseoir à la table de famille et de revenir à la bastide, afin de préparer au généreux Pascal de quoi déjeuner, quand il rentrerait. La pièce, mi-bureau mi-salle à manger, où avait eu lieu l’explication, donnait sur la cuisine, dont la porte restait entr’ouverte. L’arrivée du petit garçon avait évidemment surpris le jeune homme, comme il disposait tout pour son repas du milieu du jour. Le fourneau était allumé, des œufs et un morceau de viande placés auprès d’une assiette. Quelques pots, quelques verres, trois casseroles de terre, une bouillotte, des couverts en métal, une table – grossièrement équarrie, deux chaises de bois, une lampe à pétrole fixée au mur garnissaient pauvrement ce pauvre recoin. Laurence considérait tous