Page:Bourget - Laurence Albani, Plon-Nourrit.djvu/276

Cette page n’a pas encore été corrigée


– « J’essaierai », répondit Pascal. « Il faut que j’en parle avec Nas. Après ce que je t’ai vu faire : vouloir t’accuser pour que l’innocent ne soit pas puni à ta place, je peux te garder. »

– « Tout à fait ? » fit le petit. « Si je pouvais ne jamais retourner chez eux ? »

D’un mouvement de la tête, il désignait la direction de Hyères.

– « Tout à fait », répondit Pascal.

Pendant cette dernière partie de leur entretien, l’enfant s’était de plus en plus serré contre son protecteur. Son tressaillement au nom de son père, puis le rassérènement soudain de son obscur visage, à cette perspective d’une libération définitive, témoignaient trop de souffrances subies « chez eux » comme il disait. Du coup, il se réapprivoisait à la vie. Il en donna une preuve bien spontanée et bien naïve, quand Pascal eut ajouté :