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se taire, mais à lui donner cet asile qu’il venait de lui refuser si durement. Elle-même, qui osait l’implorer pour le malheureux, de quel geste de colère il l’avait chassée ! Mais pourquoi ? Parce qu’il se soupçonnait un rival. Ce rival, elle venait de rompre avec lui pour toujours. Si, pourtant, Pascal apprenait cette rupture ? … Laurence n’eut pas plus tôt conçu cette idée qu’elle remettait déjà son chapeau pour retourner chez le jeune homme. Sur le point de sortir de sa chambre, elle s’arrêta. Ce n’était plus au danger de Virgile qu’elle pensait maintenant. Elle allait revoir celui qui l’aimait. Il l’aimait, et voici qu’elle sentait qu’elle aussi l’aimait ! Elle ne le savait pas, quand il lui avait demandé d’être sa femme et qu’elle avait refusé. Elle ne pouvait plus se tromper sur les émotions qu’elle éprouvait, à présent. Cette pénible scène avec Libertat lui en avait révélé trop vivement la nature. Mais, puisqu’elle aimait