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– « Il m’a demandée, » dit Laurence, « et j’ai refusé. »

Si Pierre était demeuré stupéfié, tout à l’heure, de la phrase de rupture que la jeune fille lui avait lancée à la face, la surprise de la mère fut plus grande encore. Elle répéta :

– « Tu as refusé ? »

Et, comme Laurence s’éloignait sans autre explication, Françoise Albani revint vers sa fille cadette, et, jetant le bêchard à terre :

– « Continue le travail, ma pitchoune, » dit-elle. « Il faut que j’aille au bois tout de suite parler avec ton père. »

– « Faudra-t-il commander ma robe, maman, » demanda Marie-Louise, – passionnément intriguée elle aussi, – « pour la noce de Laurence ? »

– « Tu commanderas la robe de ta noce à toi, auparavant, » répondit la mère.

Et, tout bas, en cheminant vers la colline où