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Laurence, que vous ayez hésité à me la dire. Mais vous pouvez être tranquille, je ne la répéterai à âme qui vive. Vous avez ma parole. Seulement, » – continua-t-il, en hésitant à son tour, – « seulement, cette confidence change un peu la situation. Comme patron, j’ai des devoirs envers mes fermiers de Collobrières. Introduire chez eux un enfant qui… » (une telle souffrance altérait le visage de la jeune fille, qu’il hésita devant le mot), « enfin, qui a commis un assassinat, en ai-je le droit ? Et cela sans les prévenir ? Car vous ne m’autorisez point à les prévenir, n’est-ce pas ? … D’ailleurs, il va être soupçonné, cet enfant. Vous me dites vous-même que le père a commencé une enquête. Ce frère disparu, on va le retrouver, lui et sa bicyclette. On croit d’abord à un accident. Admettons-le. On se demande comment il s’est produit. On sait que les deux frères ne s’aimaient pas. On apprend que la bicyclette a été achetée