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secrets se découvraient à elle dans un étonnement. Cette réaction contradictoire vis-à-vis de ces deux jalousies achevait de la déconcerter, et elle écoutait Pierre Libertat qui revenait auprès d’elle, soulagé, sinon apaisé par cet éclat de colère. Il lui disait :

– « Encore une fois pardon d’avoir rusé avec vous. Il y a un mystère autour de ce petit garçon. Les mots avec lesquels vous m’avez abordé, votre attitude, votre réserve, tout me le prouve. Je suis prêt à m’occuper de lui, aussi activement que vous le désirerez. Mais… »

Et, coupant lui-même sa phrase.

– « Vous croyez, n’est-ce pas ? que je suis incapable de manquer à une promesse sérieuse ? Hé bien dites-moi ce qu’il y a vraiment autour de cet enfant. Quoi que ce soit, je ne le répéterai à personne au monde, jamais. Je vous en donne ma parole d’honneur, ma parole d’officier. »