Page:Bourget - Laurence Albani, Plon-Nourrit.djvu/240

Cette page n’a pas encore été corrigée


– « Je viens de ne pas être très loyal avec vous, et je veux l’être entièrement, pour que vous soyez, vous aussi, entièrement loyale avec moi. Je vous ai tendu un piège. J’ai compris que vous teniez à empêcher ma visite chez l’employeur de ce petit garçon et que vous ne saviez pas quelle raison me donner de cette répugnance à nous faire nous rencontrer, cet homme et moi. Je vous ai fourni, moi, cette raison. Vous l’avez saisie. Ce n’est pas la vraie. Il y en a une autre. Et, d’abord, le nom de ce voisin ? »

Ils avaient marché quelques pas en causant, et s’étaient éloignés de l’automobile. Deux petites filles qui revenaient de l’école et qui traînassaient sur la route, leur cartable sous le bras, s’étaient arrêtées devant la machine. Par gaminerie, une d’elles pressa la poire d’appel, qui rendit un son rauque.

– « Voulez-vous bien vous sauver,