Page:Bourget - Laurence Albani, Plon-Nourrit.djvu/239

Cette page n’a pas encore été corrigée

Du moment que cet enfant est le bon petit travailleur que vous dites, votre voisin qui l’emploie aujourd’hui fera tout, sans doute, pour empêcher que ce petit ne le quitte. C’est cela que vous craignez ? »

– « C’est cela, » dit vivement Laurence.

Elle insista :

– « Oui, c’est cela. »

– « Hé bien ! non ! répliqua le jeune homme, moins maître de lui, à présent. « Ce n’est pas cela. Ou du moins, ce n’est pas tout à fait cela… Mademoiselle, » continua-t-il, de plus en plus âpre, « vous êtes trop émue. Il y a quelque chose que vous ne dites pas. Je veux bien faire ce que vous me demandez. Mais convenez que j’ai droit, de votre part, à plus de confiance. Oui, j’y ai droit, après ma démarche d’hier. »

Puis, dans un mouvement d’impatience, comme quelqu’un qui n’est pas content de lui non plus, et qui avoue pour forcer l’aveu :