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bourgeois toulonnais. « Sois mon gendre ou je te tue ! », lui aurait-elle dit volontiers, – pour parodier un mot célèbre.

– « C’est gentil d’être venue si vite me rejoindre, » avait commencé Pierre en saluant Laurence.

Et, reprenant aussitôt l’entretien de la veille au point où elle l’avait interrompu, de ce même accent brusque et passionné qu’il avait eu pour formuler sa demande en mariage :

– « Ne me faites pas attendre. Dites-moi que vous m’apportez une bonne réponse. »

– « Ne me pressez pas de la sorte, » répliqua la jeune fille.

Elle put voir les yeux clairs de son interlocuteur s’assombrir, comme tout à l’heure ceux de Pascal. Pourquoi la colère de celui-ci l’avait-elle touchée, au lieu que la soudaine