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de se dresser. Oui, Libertat viendrait aujourd’hui. Mais pour avoir la réponse à cette demande en mariage, dont Laurence se rappela soudain la pressante insistance. Pouvait-elle, tout ensemble, plaider auprès de cet amoureux impatient la cause du petit Virgile et préserver l’entière liberté de cette réponse ?

– « Je le jugerai là-dessus, » conclut-elle. S’il est généreux, il ne mêlera pas les deux choses. Et il est généreux.

Elle se répéta :

– « Il est généreux Et aussitôt, avec lui, tout marchera. Mais Pascal, ensuite ? »

Pour que le dessein médité par Laurence se réalisât, deux conditions étaient, en effet, nécessaires. Il fallait que Pierre s’y prêtât. Il fallait aussi et d’abord que Pascal continuât de se taire sur l’acte commis par l’enfant. Ce silence, le garderait-il quand il saurait que son rival était mêlé au sauvetage du petit ? Et sur la demande de qui !