Page:Bourget - Laurence Albani, Plon-Nourrit.djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée

petit Virgile qui l’attendait assis sur le banc de bois, à l’intérieur du cabanon. L’esprit d’ordre qui était une des caractéristiques de cet étrange enfant, aussi zélé que passionné, se reconnaissait à cet humble détail : il avait tout rangé dans l’asile où il avait passé la nuit. Il avait nettoyé ses vêtements de leur poussière, avec une vieille brosse trouvée dans un coin. Il s’était lui-même débarbouillé avec l’eau de la mer. Ses cheveux encore tout mouillés frisaient autour de sa grosse tête, et il achevait de grignoter, sans appétit, à cause de son inquiétude, le reste de pain apporté la veille par Laurence.

– « Alors, M. Pascal ne veut pas me prendre ? gémit-il, lorsque sa protectrice lui eut raconté, non sans embarras, la conclusion de sa visite chez Couture. « Quand même, vous n’allez pas me ramener chez mon papa, mademoiselle ? »

Ses mains se joignaient dans un geste de