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– « Où est-il, maintenant ? »

– « Là-bas, dans notre cabane, » dit la jeune fille.

Et elle raconta la scène de la nuit et comment elle avait caché le fugitif.

– « Je me suis rappelé, ajouta-t-elle, « que tu n’avais parlé de son absence à personne. Alors, j’ai pensé : « Je l’enverrai à Couture. Il l’aime, il le plaindra. Il le recevra. » Oui, Pascal, tu le recevras. Quand on le retrouvera chez toi, on ne s’avisera pas de le soupçonner, et… »

– « Je ne le recevrai pas ! » interrompit le jeune homme. « Non. Non. Et non. Il faut déjà que je me retienne pour ne pas aller à votre cabane, le prendre par la peau de son cou et le traîner chez son père. L’action qu’il a commise est trop horrible. C’est vrai, je l’aimais bien, je me disais : « Laurence va se marier. Tu vas passer l’eau. Tu seras très seul là-bas dans cette grande Afrique. Pourquoi n’emmènerais-tu pas