Page:Bourget - Laurence Albani, Plon-Nourrit.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée

battant, elle entendit tinter les sonnailles au collier remué de Pied-Blanc. Les deux hommes étaient partis pour la colline, d’où ils ne reviendraient que le soir. Elle regarda par la fenêtre. Elle vit sa mère et sa sœur occupées dans le champ de pommes de terre. Une chance s’offrait de sortir inaperçue de la maison. Elle en sortit, en effet, et de nouveau comme une coupable. Pour renforcer son courage et faire ce qu’elle considérait comme son devoir, elle se répétait à cette minute, dans ce milieu, cet étrange rappel ramassait en lui le paradoxal contraste de ses deux existences – une phrase qu’elle tenait de lady Agnès : « Dieu va bien. Donc, tu vas bien. » C’est la formule chère, en pays anglo-saxon, aux partisans de la Mind Cure11. Laurence