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d’autant plus qu’un autre visage était devant elle, maintenant, celui de l’accusateur. Marius, attiré par le bruit des voix, entrait dans la chambre.

– « Non, maman, je ne suis pas un cerquo garouio… Quant à croire qu’une fille court les routes à minuit pour prendre l’air, quand il y a un M. Libertat qui tourne autour de la maison, – tant pis ! je lâche tout ! – ah ! ça, non ! »

Et passant au patois, lui aussi :

– « Sou pas tant soucao qu’aco10. »

– « M. Libertat n’a rien à faire avec ma sortie, » répondit Laurence. Un brusque flot de pourpre lui était monté au front et aux joues, suivi d’une pâleur à croire qu’elle allait s’évanouir, et, se tournant vers sa mère :

– « Non, maman, je ne suis pas sortie pour prendre l’air. »