manquera jamais, à son honneur, qu’elle ne vous fera pas cela ? »
– « Nous en sommes persuadés. Mais pourquoi ? » interrogea le père.
– « Parce que tu entendras Marius, papa. Il te dira que je suis sortie de la maison, cette nuit, et c’est vrai. Il m’a vue rentrer et il m’a insultée… »
– « Ne te tourmente pas pour cela, » interrompit la mère. « Il faisait si beau. Tu as eu envie de prendre l’air. C’est tout naturel. Fais pas attention à Marius. Voyons, tu sais bien que c’est un cerquo garouio9. Je le raisonnerai. Je m’en charge. »
Cette fois, le regard de Françoise Albani était bien clair. Il signifiait : « C’est à moi qu’il fallait parler d’abord. » Sa réponse indiquait une échappatoire dont la fierté de Laurence ne voulut pas. L’assombrissement soudain du visage de son père lui était intolérable,