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VII


VIRGILE EN DANGER


Il pouvait être une heure du matin, quand Laurence se retrouva entre les rosiers, dans l’allée qui montait de la grand’route vers la maison Albani. La lune continuait de planer dans l’espace, large et rayonnante. Elle éclairait tous les objets à l’entour dans le moindre détail : Les graviers que foulaient les pieds de la jeune fille, les feuillages dans les buissons et les plates-bandes, les pots de fleurs sur la balustrade en haut de l’escalier de pierre. L’immense silence des choses, sous la caresse de cette clarté presque surnaturelle, prolongeait dans son âme l’émotion pieuse des minutes précédentes. Elle marchait dans un demi-rêve dont elle