de Virgile. Interrogé par lady Agnès, cet homme avait raconté avec fureur un grave méfait commis par son fils, et la charmante femme lui avait dit simplement : « Quand vous voulez redresser un arbre, est-ce que vous le battez ? » Toute lady Agnès n’était-elle pas dans cette phrase, avec son désir d’être bonne et secourable à chaque créature ? Qu’avait-elle fait d’autre, en prenant Laurence avec elle, que de transporter une plante humaine dans un terreau qu’elle avait cru meilleur et pour la mettre à l’abri ? Sa mort subite l’avait empêchée de finir son œuvre. Et voici qu’une association d’idées s’imposait à la jeune fille, dont elle n’aurait su dire l’origine. Voici que, toute émue par le malheur de la créature menacée qui dormait sur ses genoux, elle rapprochait leurs deux destinées. Faut-il croire qu’il existe, flottant autour de nous, une atmosphère psychique, habitée par les âmes de ceux qui nous ont aimés et
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