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le premier Laurence, et avec son habituelle ironie :

– « Tu arrives à point pour te faire rentrer, Princesse, » lui cria-t-il. « On te rentrera, quoique tu n’aies pas gagné la course. »

– « Bah ! » interrompit la bonne Marie-Louise, « puisque toutes les cagettes libres sont remplies ! »

– « Quand tu auras un automobile à toi, hein ! tu me laisseras monter dedans, » continua Marius.

Et, clignant de l’œil :

– « On t’a vue au thé, à Hyères, avec la maman de ton amoureux. »

Ainsi, le rendez-vous de cette après-midi était déjà dans les langues, une heure après avoir eu lieu ! Le frère hostile avait eu, pour répéter aussitôt le malveillant racontar, un rire de sarcasme que Laurence supporta mal, – mieux, cependant, que l’accueil de sa mère, à sa descente de la charrette.