Page:Bourget - Laurence Albani, Plon-Nourrit.djvu/144

Cette page n’a pas encore été corrigée


– « Maman, votre automobile est là. Je le reconnais, à travers la fenêtre. La réparation n’aura pas été longue. Ce n’était qu’une bougie à changer. J’en étais sûr… Si vous voulez faire votre visite à la Crau, avant de rentrer à Toulon, c’est le moment. Moi, je reconduirai Mlle Albani. C’est sur mon chemin. Il faut que j’aille encore jusqu’à Giens voir cette bête malade… »

Il avait eu soin de mentionner dès son arrivée une indisposition d’un de ses chevaux pour avoir un prétexte à un tête-à-tête avec la jeune fille après le thé. Sa mère n’en fut pas la dupe.

– « Ça n’a pas l’air de t’affliger beaucoup, cette maladie ? » demanda-t-elle. « Elle est bien grave ? »

– « On ne sait jamais, maman… », dit Pierre, en proie à un mécontentement de plus en plus vif, et qu’il soulagea aussitôt l’automobile parti, dès qu’il se retrouva seul avec Laurence, hors de la confiserie :