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de laque. Mais n’ayez crainte. Je vous garderai le secret. Je n’irai pas gêner le commerce d’antiquités de Mme Béryl. »

– « Mais, madame, » fit Laurence, « il est bien convenu que Mme Béryl ne vend pas mes boîtes comme anciennes. »

– « Ici, où vous habitez, peut-être. Mais à Royat, où vous n’êtes pas, et après les avoir maquillées ! … D’ailleurs, ça ne vous regarde point. Vous touchez votre argent. C’est tout ce que vous voulez, n’est-ce pas ? »

Laurence ce sentait rougir. Elle aurait pleuré. L’acidité de ces propos rendait plus ironique la minutie des attentions que Mme Libertat lui prodiguait pour lui verser son thé.

– « Comment l’aimez-vous ? … Fort ? … Faible ? … Deux morceaux de sucre ? … Un peu de crème ? … Ça doit vous paraître bien modeste ici, après les beaux five-o’clock de lady Vernham. »