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jolie. Elle gardait des traits menus, dans un visage dont la blancheur paraissait exsangue, à cause du noir des vêtements. Elle n’avait pas quitté le deuil depuis la mort de son mari. Ce geste d’accueil s’accordait avec ses manières, très polies mais sans grâce, et cérémonieuses sans courtoisie. Elle commença par faire asseoir Laurence, avec des compliments dont l’excès glaça la jeune fille plus qu’une brusquerie. Ces prévenances soulignées la paralysaient au lieu de la séduire. Ces manières mielleuses lui rendaient plus désagréable la curiosité scrutatrice de ces prunelles brunes, où elle retrouvait, comme dans les yeux de son amoureux riche, l’implacable orgueil du regard de lady Peveril, le regard de l’autre classe. Et elle écoutait cette bouche mince, aux lèvres faussement souriantes, lui dire :

– « Mon fils m’a beaucoup parlé de vous, mademoiselle, et de vos jolies boites