comme d’une insulte, soit qu’elles aperçoivent dans cette révolte la garantie dernière de leur liberté. Pauline n’avait pas voulu céder au premier assaut de jalousie que lui avait livré Francis. Elle ne céda pas davantage au second. Quand ils s’étaient réconciliés, il lui avait juré de ne plus lui reparler d’Armand de Querne. Il lui avait prodigué toutes les promesses de confiance, affolé de la retrouver si douce, si jolie, si frémissante de volupté sur son cœur. Puis il ne sut pas tenir son serment. Il lui reparla de son rival, ou de celui qu’il croyait tel, avec insinuation et sans insister, et il lui en reparla encore, mais brutalement. Et une seconde fois elle lui tint tête, et à partir de ce moment les scènes entre eux commencèrent de succéder aux scènes, lui s’exaspérant aux plus insultantes hypothèses, aux plus despotiques exigences, et ne comprenant pas l’obstination indignée qu’elle opposait au déchaînement de sa frénésie. Quand elle lui eut enfin cédé, après la plus atroce de ces discussions, il était trop tard. Il s’était prononcé entre eux de ces phrases qui déshonorent à jamais une liaison. L’amant s’y est trop montré dans la férocité de sa jalousie, la maîtresse s’y est laissé trop meurtrir. Trop de rancune a été déposée dans ces deux pauvres cœurs.
Cette exécution absolue de son rival, arrachée