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L’HÔTEL DE MADAME ÉLISABETH

porta avec un courage et une rare présence d’esprit les épreuves les plus rudes. Luttant journellement dans l’intérêt commun contre l’éxigence de l’ennemi envahisseur, sans cesse sur la brèche, il a épargné à la ville bien des malheurs.

Le gouvernement a su reconnaître tant de services. Le 10 décembre 1819, la croix de chevalier de la Légion d’honneur vint récompenser ses travaux que couronna, on 1864, sa promotion au grade d’officier du mème ordre. En 1866, les palmes d’officier de l’instruction publique furent décernées au créateur de la gratuité de l’instruction primaire, au fondateur des cours d’adultes et de la bibliothèque municipale. Enfin, en 1875, il reçut une médaille d’or pour la réorganisation de la société de secours mutuels de Saint-Roch qu’il avait placée dans une grande situation de prospérité.


Peu d’existences ont été aussi bien et utilement remplies. Enfant de ses œuvres, après avoir laborieusement acquis les titres d’interne et de pharmacien de 1re  classe, il est venu, à quarante ans, s’étant fait une situation indépendante, se fixer à Fontainebleau, comme pour y prendre sa retraite. C’est au contraire à ce moment, qu’appliquant aux affaires publiques l’activité et l’intelligence dont il avait fait l’emploi heureux dans ses propres affaires, il recommence une nouvelle carrière et se dévoue tout entier aux intérêts de ses nouveaux concitoyens. Sa mort a été une perte cruelle pour Fontainebleau qui ne saurait oublier ni son nom ni ses œuvres.


(Abeille, 29 avril-13 mai 1892).