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L’HÔTEL DES QUATRE SECRÉTAIRES

il devint propriétaire des trois quarts de l’hôtel des Quatre Secrétaires, qu’il vendit, le 25 mai 1808, à M. Ansillon, de Nemours, avoué à Fontainebleau.

La propriété comprenait :

Un quart, acquisition des héritiers Bergeret-Fronville ;

Un quart des héritiers Gastebois ;

Deux cinquièmes, un quarante-unième et un quarante-huitième, soit cent sept neuf cent soixantièmes (107 060es), de Huguet de Montaran, acquéreur des parts des héritiers de Jean-Charles de Gasville, au nombre de quatre, ayant des droits inégaux très fractionnés ;

Un quart et un quarante-neuvième dans le quart, soit soixante-cinq neuf cent soixantièmes (65 960es), acquis de J.-B. Goujon de Gasville ;

Un cinquième dans le quart ; soit quarante-huit neuf cent soixantièmes (18 960es), acquis des hériters de la dame veuve Goujon de Gasville ;

Un douzième dans un quart, ou le quarante-huitième au total, soit vingt neuf cent soixantièmes (20 960es), acquis de M. Le Tonnellier de Breteuil, qui le tenait de la succession de Jean-Prosper Goujon de Gasville.

Le dernier quart de l’hôtel, appartenant aux héritiers de M. Lemaître, qui l’avait acquis, le 4 avril 1788, de M. Paris de Vougny en même temps que sa charge, mis en vente au tribunal, est devenu la propriété de M. Ansillon.

Enfin, ce dernier réunit, en 1817, à l’hôtel des Quatre Secrétaires, une propriété voisine, appartenant au sieur Denis Lebois, ex-charpentier de l’Empereur, de sorte que la sienne est alors parfaitement délimitée jusqu’à la rue Saint-Merry, par la ruelle aux Biches et isolée de tous côtés.

Elle se composait donc : de quatre corps de bâtiments, dont un sur la cour des Sablons, un autre au fond de la cour, entre cour et jardin, et deux en aile ; grande cour pavée, grand jardin se prolongeant jusqu’à la rue Saint-Merry, basse-cour, potit jardin, grand clos le long de la ruelle aux Biches, plus un petit bâtiment dans la basse-cour.

Voilà donc enfin, après bien des efforts, l’immeuble reconstitué et réuni en entier entre les mains d’un seul propriétaire, mais que de mal a dû donner aux clercs de notaire la répartition entre tant d’héritiers de tous ces 960es ! Un vrai casse-tête chinois !

M. Ansillon vend l’hôtel le 4 février 1832, à Mme de Parseval, née de Gagnonville, qui le revend le 5 juin 1842, à M. Chalmeton de Montchamp, conservateur des hypothèques à Melun. Il est resté ensuite à sa veuve, morte très âgée, et a appartenu depuis à Mme de Cazes, sa petite-fille.

On pouvait espérer que cette belle propriété, après avoir appartenu indivisément à quatre propriétaires et qui avait été rétablie avec tant de peine, allait dósormais demeurer paisible et recevoir quelque grand établissement.

Il n’en a rien été. En 1845, une ordonnance royale a approuvé le prolongement